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法語小說閱讀:小東西下篇(9)

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來源:網(wǎng)絡(luò) 2020-04-07 01:16 編輯: 歐風(fēng)網(wǎng)校 137

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摘要: 法語小說閱讀:小東西下篇(9)

DEUXIEME PARTIE 續(xù)篇



Chapitre IX TU VENDRAS DE LA PORCELAINE 第九章 你未來要賣瓷器

Au dernier vers de mon poème, Jacques, enthousiasmé, se leva pour crier bravo; mais il s'arrêta net en voyant la mine effarée de tous ces braves gens.

En vérité, je crois que le cheval de feu de l'Apocalypse, faisant irruption au milieu du petit salon jonquille, n'y aurait pas causé plus de stupeur que mon papillon bleu. Les Passajon, les Fougeroux, tout hérissés de ce qu'ils venaient d'entendre, me regardaient avec de gros yeux ronds ; les deux Ferrouillat se faisaient des signes. Personne ne soufflait mot.

Pensez comme j'étais à l'aise...

Tout à coup, au milieu du silence et de la consternation générale, une voix - et quelle voix! - blanche, terne, froide, sans timbre, une voix de fant me, sortit de derrière le piano et me fit tressaillir sur ma chaise. C'était la première fois, depuis dix ans, qu'on entendait parler l'homme à la tête d'oiseau, le vénéré Lalouette: “ Je suis bien content qu'on ait tué le papillon, dit le singulier vieillard en grignotant son sucre d'un air féroce ; je ne les aime pas, moi, les papillons!... ” Tout le monde se mit à rire, et la discussion s'engagea sur mon poème.

Le membre du Caveau trouvait l'oeuvre un peu trop longue et m'engagea beaucoup à la réduire en une ou deux chansonnettes, genre essentiellement fran ais. L'élève d'Alfort, savant naturaliste, me fit observer que les bêtes. à bon Dieu avaient des ailes, ce qui enlevait toute vraisemblance à mon affabulation. Ferrouillat cadet prétendait avoir lu tout cela quelque part. “ Ne les écoute pas, me dit Jacques à voix basse, c'est un chef-d'oeuvre. ” Pierrotte, lui, ne disait rien; il paraissait très occupé. Peut-être le brave homme, assis à c té de sa fille tout le temps de la lecture, avait-il senti trembler dans ses mains une petite main trop impressionnable ou surpris au passage un regard noir enflammé ; toujours est-il que ce jour-là Pierrotte avait - c'est bien le cas de le dire - un air fort singulier, qu'il resta collé tout le soir au canezoul de sa demoiselle, que je ne pus dire un seul mot aux yeux noirs, et que je me retirai de très bonne heure, sans vouloir entendre une chansonnette nouvelle du membre du Caveau, qui ne me le pardonna jamais.

Deux jours après cette lecture mémorable, je re us de Mlle Pierrotte un billet aussi court qu'éloquent :

“ Venez vite, mon père sait tout. ” Et plus bas, mes chers yeux noirs avaient signé : “ Je vous aime. ” Je fus un peu troublé, je l'avoue, par cette grosse nouvelle. Depuis deux jours, je courais les éditeurs avec mon manuscrit, et je m'occupais beaucoup moins des yeux noirs que de mon poème. Puis l'idée d'une explication avec ce gros Cévenol de Pierrotte ne me souriait guère... Aussi, malgré le pressant appel des yeux noirs, je restai quelque temps sans retourner là-bas, me disant à moi-même pour me rassurer sur mes intentions: “ Quand j'aurai vendu mon poème. ” Malheureusement je ne le vendis pas.

En ce temps-là - je ne sais pas si c'est encore la même chose aujourd'hui -, MM. les éditeurs étaient des gens très doux, très polis, très généreux, très accueillants ; mais ils avaient un défaut capital : on ne les trouvait jamais chez eux. Comme certaines étoiles trop menues qui ne se révèlent qu'aux grosses lunettes de l'Observatoire, ces messieurs n'étaient pas visibles pour la foule. N'importe l'heure où vous arriviez, on vous disait toujours de revenir...

Dieu! que j'en ai couru de ces boutiques! que j'en ai tourné de ces boutons de portes vitrées! que j'en ai fait de ces stations aux devantures des librairies, à me dire, le coeur battant : “ Entrerai-je ? n'entrerai-je pas ?” A l'intérieur, il faisait chaud. Cela sentait le livre neuf. C'était plein de petits hommes chauves, très affairés, qui vous répondaient de derrière un comptoir, du haut d'une échelle double.

Quant à l'éditeur, invisible... Chaque soir, je revenais à la maison, triste, las, énervé. “ Courage! me disait Jacques, tu seras plus heureux demain. ” Et le lendemain, je me remettais en campagne, armé de mon manuscrit ! De jour en jour, je le sentais devenir plus pesant, plus incommode. D'abord je le portais sous mon bras, fièrement, comme un parapluie neuf; mais à la fin j'en avais honte, et je le mettais dans ma poitrine, avec ma redingote soigneusement boutonnée par dessus.

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